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Encre et dessin
Julien Raboud et Myster H

En collaboration avec les Ateliers de réhabilitation et l’ARPIH.

Julien Raboud propose dans cette exposition un travail particulier. Jeune papa, il renonce à la peinture qui exige des plages de travail longues et régulières. Il choisit alors une nouvelle expression légère et rapide tant par le support, un format papier A5 que technique, le graphite. Ce matériel, facile à déplacer au gré des impératifs familiaux témoigne de la subtile adaptation que son nouveau rôle de père requiert désormais. À l’image du danseur qui, après des années de travail, esquisse avec légèreté et virtuosité des gestes spontanés, Julien Raboud, confiant dans sa « patte », parvient en quelques traits à donner vie et émotions à ses portraits de femmes.

Myster H : « Lorsque j’étais enfant, je ne laissais aucune tache sur mes cahiers. Mes parents y veillaient… Me voilà 45 ans plus tard, à prendre des encres, les noyer dans l’eau, en les accompagnant de pastels, de gouaches ou de peintures acryliques. Le tout parsemé de notes de Jean-Jacques Goldman ». Regarder Myster H travailler est poétique ; il semble animé par un dialogue intérieur riche en émotions, en sensations que lui renvoient les couleurs et les formes. Il dit pouvoir déposer le trop plein de ce qui l’envahit et, en retour, il découvre les effets surprenants du mélange des encres. Il ressent alors un sentiment de liberté auquel, à l’école, il n’a peut-être pas assez goûté.